Hypermétropie : définition et traitement

troubles vision symptomes causes chirurgie refractive antony 92 docteur godefroy kaswin ophtamologue specialiste chirurgie refractive cataracte

Introduction

L’hypermétropie peut rester discrète pendant de nombreuses années grâce à l’important pouvoir d’accomodation de l’œil. À partir de 40 ans, le cristallin commence à perdre progressivement sa capacité d’accommodation, accentuant alors ce défaut visuel.

centre ophtalmologique antony 92 dr godefroy kaswin ophtalmologue specialiste chirurgie refractive cataracte

L’hypermétropie en quelques mots

L’hypermétropie est un défaut de réfraction qui résulte le plus souvent d’un globe oculaire qualifié de « trop court » ou « trop petit ».

Dans un œil emmétrope, la lumière converge exactement sur la rétine, dans un œil hypermétrope, les faisceaux lumineux se forment en arrière de la rétine.  Sans équipement optique, les hypermétropes doivent alors fournir un effort d’accommodation permanent pour compenser le manque de netteté induit, d’autant plus important que l’objet regardé est proche.

Cette mise au point est réalisée de manière inconsciente et peut devenir fluctuante, insuffisante et fatigante, en particulier si l’hypermétropie est sévère et lors d’efforts visuels prolongés. En vieillissant, autour de la quarantaine, cette aptitude à compenser commence à décliner.

Les symptômes de l’hypermétropie  

Lorsqu’elle est légère, l’hypermétropie ne présente pas ou peu de symptômes significatifs. Elle se manifeste éventuellement par une légère fatigue visuelle en fin de journée. Cette situation s’explique par le fait que l’œil compense inconsciemment grâce à son pouvoir d’accommodation. En raison de cette adaptation, le trouble visuel reste souvent non diagnostiqué jusqu’à la quarantaine, au moment de l’arrivée de la presbytie.

Plus l’hypermétropie est forte, plus les symptômes ressentis sont importants :

  • Une vision floue de près (lecture, travail sur ordinateur, bricolage minutieux, etc.)
  • Une fatigue oculaire après l’utilisation prolongée d’un ordinateur, d’un téléphone portable, d’un livre.
  • Le besoin de plisser les yeux pour voir correctement.
  • Les maux de tête.

En cas d’hypermétropie sévère, la vision peut également être floue de loin, car les capacités accommodatives du cristallin sont dépassées.

Hypermétropie : les causes et la prévalence

L’hypermétropie est un trouble visuel très fréquent, touchant environ 1 personne sur 10. 

La cause principale de l’hypermétropie est l’anatomie de l’œil qui est trop court. La distance entre la cornée et la rétine est alors insuffisante, ce qui entraîne une focalisation des faisceaux lumineux en arrière de la rétine. Dans certains cas, l’hypermétropie est causée par une anomalie de la cornée, qui est insuffisamment bombée.

L’hypermétropie est présente durant l’enfance chez la majorité des enfants, en raison de l’œil physiologiquement plus court. Il s’agit généralement d’une hypermétropie légère qui ne nécessite pas de correction, si elle est plus importante, une correction s’impose afin d’éviter notamment le strabisme accomodatif et l’asthénopie.

Au fur et à mesure que l’enfant grandit, la taille de l’œil s’accroît également, entraînant souvent une correction spontanée du trouble visuel vers l’âge de 10 ans. Néanmoins, pour certains, ce trouble persiste jusqu’à l’âge adulte.

La prévention de l’hypermétropie

Il n’existe pas de moyens concrets de prévenir l’hypermétropie, car elle est généralement liée à des facteurs génétiques. Chez les enfants, il est crucial d’être vigilant aux éventuels symptômes de l’hypermétropie (mal de tête, vision floue de près, fatigue oculaire), afin de détecter le trouble visuel au plus tôt, en particulier sa forme sévère, et d’éviter les complications. Souvent, les symptômes apparaissent en fin de journée, après une journée à l’école où les yeux ont été fortement sollicités.

L’évolution et les complications possibles

L’hypermétropie présente dans l’enfance présente souvent une évolution favorable, tendant à se résorber naturellement à mesure que le globe oculaire grandit. Dans les cas où l’hypermétropie subsiste après l’enfance et l’adolescence, elle est parfois repérée uniquement lors de l’arrivée de la presbytie.

Pour les enfants manifestant des symptômes, une prise en charge rapide est primordiale, pour minimiser les risques de retard dans leur apprentissage et les problèmes de concentration.

En cas d’hypermétropie forte, le risque de strabisme augmente, résultant de l’excès de convergence nécessaire pour voir nettement. Une hypermétropie sévère accroît aussi le risque de développer une amblyopie (œil paresseux), qui se traduit par la baisse de vision dans un œil, notamment lorsqu’il existe une différence importante entre les deux yeux.

L’hypermétropie, particulièrement quand elle est forte, est aussi un facteur de risque du glaucome par fermeture d’angle (GFA) chez les hypermétropes. En présence d’un angle étroit, un traitement préventif peut être proposé.

Le diagnostic et les examens complémentaires

L’hypermétropie légère à modérée est parfois difficile à détecter, car le cristallin réalise automatiquement une mise au point sur les objets rapprochés, comme l’autofocus d’un appareil photo.

Des visites régulières chez l’ophtalmologue sont cruciales pour les enfants, afin de contrôler leur vision et d’éviter les complications liées à une hypermétropie forte non prise en charge.

Pour diagnostiquer l’hypermétropie, l’ophtalmologue réalise différents tests de la vision, ainsi que des examens détaillés des différentes structures oculaires.

Parfois, un examen sous cycloplégie est nécessaire en cas de suspicion d’hypermétropie. Il consiste en l’application d’un collyre neutralisateur de mise au point dans l’œil, qui va relâcher l’accommodation.

L’intensité de l’hypermétropie s’exprime en dioptrie (D) positive.

La prise en charge de l’hypermétropie

Le traitement médical

Certains hypermétropes de moins de 40 ans ne portent pas de lunettes ou de lentilles, car ils ne présentent pas de symptômes.

Pour ceux qui présentent des symptômes, l’utilisation d’une correction optique peut être permanente ou ponctuelle, pour les activités demandant de la concentration en vision de près, en fonction du degré de l’hypermétropie.

Le traitement médical de l’hypermétropie consiste en l’utilisation de verres convexes, plus épais au centre que sur les bords, ce qui aide à rapprocher les images sur la rétine. Les lentilles de contact sont aussi une très bonne solution pour la correction de l’hypermétropie, à condition de maintenir une bonne hygiène d’utilisation.

Le traitement chirurgical

L’opération laser de l’hypermétropie est l’option privilégiée pour la correction chirurgicale de l’hypermétropie. L’intervention permet d’augmenter le pouvoir optique de la cornée et d’améliorer la vision de près. Le but du laser est de pulvériser du tissu cornéen en périphérie pour faire bomber la cornée au centre.

Le Lasik est la méthode à considérer en première intention pour le traitement de l’hypermétropie. Avec cette technique, le laser Femtoseconde crée une découpe fine dans la cornée pour y accéder, puis le laser Excimer entre dans la partie profonde de la cornée pour la sculpter.

En cas d’hypermétropie combinée à la presbytie, le traitement laser par PresbyLasik est proposé.

docteur godefroy kaswin ophtalmologue specialiste chirurgie refractive cataracte antony 92

Cette page a été redigée par le Docteur Godefroy Kaswin, chirurgien ophtalmologiste à Antony et spécialiste de la chirurgie réfractive et de la chirurgie de la cataracte.