Cataracte : définition et traitement

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Introduction

La cataracte est en tête des motifs de chirurgie en France, avec presque 700 000 procédures réalisées chaque année. Sans prise en charge, cette affection évolue progressivement et est responsable d’une baisse d’acuité visuelle pouvant aller jusqu’à une perte de la vision.

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La cataracte en quelques mots

La cataracte est une affection oculaire, souvent liée au vieillissement, où le cristallin, responsable de la mise au point de l’image, perd sa transparence. Cette diminution de transparence affecte la capacité de l’œil à filtrer la lumière, la vision s’en trouve alors altérée.

Dans les premiers stades de la cataracte, seule une petite section du cristallin est affectée, ce qui ne cause pas forcément de gêne notable. Toutefois, à mesure que la cataracte se développe, elle couvre une plus grande partie du cristallin, ce qui rend les symptômes plus marqués.

Typiquement, la cataracte est bilatérale et symétrique, mais dans des cas plus rares, elle peut toucher un seul œil.

Le mot « cataracte », issu du latin « cataracta » (chute d’eau), décrit bien l’impression des personnes atteintes de cataracte, qui perçoivent leur environnement comme s’ils regardaient à travers de l’eau.

Les symptômes de la cataracte

Le principal symptôme est l’apparition d’une sensation de voile ou de chute d’eau devant les yeux, rendant la vision floue et brouillée. Les personnes atteintes sont aussi davantage sensibles à la luminosité et aux éblouissements. On note également des difficultés dans la perception des couleurs, des contrastes, des reliefs, voire une diplopie (vision double d’un seul œil).

Habituellement, la cataracte altère d’abord la capacité à voir nettement de loin, avant de perturber la vision de près. À un stade avancé, la pupille devient grise ou d’un blanc laiteux.

Cataracte : les causes et la prévalence

L’âge est la principale cause de cette affection oculaire, c’est la cataracte sénile, la forme la plus répandue de cette pathologie. Cette condition est due aux modifications progressives des composants du cristallin, particulièrement l’eau et les protéines, qui mènent à la formation de zones opaques (corps amyloïdes) à partir de 60 ans.

Plus rarement, la cataracte est congénitale et est présente dès la naissance. Elle est alors liée à une anomalie génétique, à une maladie héréditaire ou à une infection transmise lors de la grossesse. La cataracte peut aussi être traumatique (accident, brûlure, choc, etc.), ou bien secondaire à une maladie (diabète par exemple), à un trouble oculaire ou encore être liée à l’usage prolongé de corticoïdes ou à un traitement par radiothérapie.

En France, la cataracte affecte 20 % des individus de plus de 65 ans et cette prévalence augmente à plus de 60 % chez les personnes âgées de plus de 85 ans. C’est une affection qui ne fait pas de distinction entre les genres, affectant hommes et femmes de manière égale.

La prévention de la cataracte

Le tabagisme et le diabète sont identifiés comme des facteurs de risque du développement de la cataracte des yeux. Des mesures peuvent donc être prises pour ralentir l’évolution de l’opacification du cristallin.

De plus, il est essentiel de protéger les yeux des rayons solaires en utilisant des lunettes de soleil offrant une protection anti-UV capable de filtrer 100 % des UV.

Pour prévenir une cause traumatique amenant à une cataracte précoce, il est important de se munir de lunettes de protection lors d’activités de bricolage et de jardinage. En outre, les produits en aérosol et les solvants doivent être manipulés avec une grande attention.

D’autre part, il est crucial de réaliser régulièrement des consultations chez l’ophtalmologiste tout au long de la vie. Cela est particulièrement important après 60 ans, âge à partir duquel la cataracte peut se manifester.

L’évolution et les complications possibles

La principale conséquence de la cataracte non soignée est la perte plus ou moins prononcée de la vision. Le cristallin devient irréversiblement de plus en plus opaque, jusqu’à ce que la personne finisse par perdre totalement la vue. La cataracte non prise en charge est la première cause de cécité à l’échelle mondiale.

Cette maladie non soignée peut également causer d’autres complications, notamment le glaucome, une maladie chronique entraînant une destruction progressive du nerf optique.

Le diagnostic et les examens complémentaires

Une visite régulière chez l’ophtalmologiste est essentielle pour identifier une cataracte de l’œil à un stade précoce. Il est préconisé de réaliser ces consultations au moins tous les 2 ans à partir de 60/65 ans en l’absence de symptômes. En présence de symptômes de la cataracte, il est important de prendre rapidement rendez-vous.

Lors de la consultation, l’ophtalmologiste effectue d’abord un entretien approfondi avec le patient : maladies antérieures, traitements en cours, habitudes de vie, etc., puis réalise un examen visuel complet.
Si une chirurgie de la cataracte est envisagée, des tests biométriques sont effectués lors d’un bilan pré-opératoire pour déterminer la puissance de l’implant intra-oculaire nécessaire.

La prise en charge de la cataracte

Le traitement médical

La cataracte n’a pas de remède médical pouvant empêcher son apparition. En revanche, certaines mesures peuvent aider à retarder l’arrivée de la cataracte sénile, qui se développe après 60 ans. Parmi les préconisations à suivre : protéger les yeux du soleil, arrêter le tabac, adopter une alimentation riche en fruits et légumes, etc.

Une fois la cataracte installée, il est important de porter des lunettes de correction adaptées, idéalement équipées de verres anti-reflets, afin de diminuer la sensibilité à la lumière.

Le traitement chirurgical

Le traitement de la cataracte est exclusivement chirurgical. Une fois la pathologie installée, rien ne peut empêcher l’opacification évolutive du cristallin qui réduit peu à peu la vision. Dans la majorité des cas, l’intervention chirurgicale n’est pas considérée comme urgente.

L’opération de la cataracte se déroule sous anesthésie topique, en chirurgie ambulatoire, avec retour à domicile le jour même. Il faut opérer un œil après l’autre, avec un intervalle d’une semaine minimum entre les deux opérations.

La procédure chirurgicale consiste à pratiquer une incision cornéenne de quelques millimètres, à ouvrir la capsule antérieure du cristallin, à désagréger le cristallin à l’aide d’une sonde à ultrasons, puis à aspirer les débris, selon la technique de la phaco-émulsification. Le chirurgien introduit ensuite un implant intra-oculaire, remplaçant ainsi le cristallin naturel par une lentille artificielle dans le sac cristallinien laissé en place.

L’implant intra-oculaire mis en place lors de la chirurgie de la cataracte peut également corriger les défauts visuels associés : presbytie, astigmatisme, myopie, hypermétropie.

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Cette page a été redigée par le Docteur Godefroy Kaswin, chirurgien ophtalmologiste à Antony et spécialiste de la chirurgie réfractive et de la chirurgie de la cataracte.