FAQ cataracte : les questions fréquentes des patients

Pour un début de cataracte, le port de lunettes adaptées et l’ajustement de l’éclairage pour la lecture peuvent permettre de gérer facilement et efficacement les symptômes. Pour de nombreuses personnes atteintes de cataracte, ces mesures se révèlent suffisantes, éliminant ainsi le besoin de recourir à une chirurgie.

Dès que la cataracte interfère avec le bon déroulement des activités quotidiennes ou présente un risque de complications, la chirurgie devient alors inéluctable.

À l’heure actuelle, il n’existe aucun traitement médicamenteux permettant de traiter la cataracte. Des recherches sont en cours sur les effets bénéfiques d’un collyre spécifique en phase expérimental. Il est à noter que plusieurs projets de recherche similaires ont été abandonnés dans le passé en raison de leur inefficacité.

Il n’y a pas d’âge limite pour subir ce type d’opération. D’ailleurs, un rapport de la Haute Autorité de la Santé (HAS) de 2019 révèle que 2 % des patients opérés étaient âgés de plus de 90 ans.

Bien que la chirurgie de la cataracte soit faisable à un âge avancé, il est plus sage de traiter chirurgicalement cette pathologie dès l’émergence de symptômes qui perturberaient négativement les activités quotidiennes, sans trop tarder.

Les symptômes de cette pathologie, tels que les éblouissements causés par les phares des voitures lors de la conduite nocturne, ainsi que l’augmentation du risque de chutes et de blessures due à la diminution de la vision, peuvent s’avérer dangereux. De surcroît, différer l’opération augmente les risques de complications pour le patient.

La convalescence après l’opération de la cataracte est rapide, la vision s’améliorant dès le lendemain. En revanche, pendant les premiers jours, il est normal de noter une sensibilité oculaire, une vision trouble et une sensibilité accrue à la lumière.

Dans les jours suivant la procédure, il est possible de reprendre progressivement les activités quotidiennes. Pour un retour complet à une vie active normale, y compris les activités aquatiques et le sport, un délai d’environ 1 mois est à prévoir.

A la fin de l’intervention, une coque de protection est placée sur l’œil opéré, elle peut être enlevée le lendemain matin. Elle doit être portée seulement la nuit durant 1 semaine, afin de prévenir les frottements et la pression oculaire pendant le sommeil, minimisant ainsi le risque d’infection et favorisant une cicatrisation adéquate.

Il n’est pas nécessaire de porter la coque protectrice en journée. En revanche, il faut rester vigilant aux contacts directs avec l’œil, aux environnements poussiéreux et aux activités qui pourraient entraîner un traumatisme oculaire. De plus, il est demandé de porter des lunettes de soleil pour les sorties en journée.

La cataracte secondaire, également désignée sous le terme d’opacification de la capsule postérieure ou capsulose, est un évènement répandue de la chirurgie de la cataracte. C’est un processus qui concerne environ un tiers des patients opérés et qui se manifeste généralement dans les 5 ans suivant l’opération.

Cette affection résulte de l’opacification de la capsule naturelle qui enveloppe l’implant, un phénomène dû à la prolifération de cellules sur la face postérieure de la capsule. Les symptômes de la cataracte secondaire sont semblables à ceux de la cataracte classique : baisse de l’acuité visuelle, dédoublements, altération de la perception des couleurs ou encore éblouissements.

La cataracte secondaire se traite facilement et rapidement par une opération indolore de quelques minutes : la capsulotomie au laser YAG. Lors de cette intervention réalisée directement au cabinet, l’arrière du sac cristallin est découpé pour en retirer la partie opacifiée.

Avec la capsulotomie, les résultats sont définitifs : la cataracte secondaire ne peut plus revenir, car les cellules causant l’opacification ne peuvent plus se reformer sur la partie postérieure de la capsule qui a été traitée.

Un changement d’implant intra-oculaire à la suite d’une opération de la cataracte est rare, mais peut s’avérer nécessaire dans des cas exceptionnels, notamment si le patient n’est pas satisfait de la manière dont les amétropies associées ont été corrigées. Cette situation est inhabituelle en raison de la précision des dispositifs de mesure utilisés avant la chirurgie, mais le risque existe.

Le changement d’implant de cataracte est une procédure qui ne doit pas être prise à la légère, par les risques qu’elle peut entraîner, dont par exemple la déchirure du sac du cristallin. Il faut savoir que la procédure de changement d’implant n’est pas toujours réalisable, particulièrement quand la chirurgie initiale est très ancienne. Parfois, il est préférable d’opter pour une chirurgie au laser ou pour l’addition d’un second implant.