Myopie : définition et traitement

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Introduction

La myopie est  la plus courante des erreurs réfractives (amétropies) , et se caractérise par des difficultés à voir nettement de loin. Diverses solutions existent pour corriger ce trouble de la réfraction, dont la correction optique (par lunettes ou lentilles de contact) et la chirurgie réfractive au laser.

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La myopie en quelques mots

La myopie est causée soit par un œil trop long, soit par une cornée excessivement courbée, ce qui se traduit par une vision floue de loin et une vision nette de près.

Dans un œil emmétrope, l’image de l’objet éloigné se forme sur la rétine alors que dans un œil myope, cette image se forme en avant de la rétine.

La myopie se développe généralement durant l’enfance et l’adolescence et évolue jusqu’à l’âge adulte, puis elle se stabilise.

Parfois, le trouble se déclare chez les jeunes adultes, ce qu’on appelle souvent la myopie de l’étudiant.

Les symptômes de la myopie

  • Difficultés à voir de loin, vision floue et imprécise.
  • Fatigue oculaire et maux de tête.
  • Plissement des yeux pour voir de loin.
  • Gêne lors de la conduite de nuit.

La myopie est souvent détectée chez les enfants, lorsqu’ils éprouvent des difficultés à lire ce qui est écrit sur le tableau ou qu’ils plissent les yeux pour voir des objets éloignés.

Myopie : les causes et la prévalence

La génétique est un facteur identifié de l’apparition de la myopie, avec un risque supérieur de développer ce trouble visuel chez les enfants dont l’un des parents est myope. Si les deux parents sont myopes, alors ce risque augmente encore.

Le facteur environnemental joue également un rôle important dans l’apparition de la myopie et est en grande partie responsable de l’augmentation de sa prévalence mondiale.

La surexposition à la lumière artificielle, les longues heures passées devant un écran, le manque d’activités en plein air, etc., tous ces comportements contribuent à l’augmentation des cas de myopie chez les jeunes.

La myopie est le trouble visuel le plus fréquent au monde et sa prévalence ne cesse d’augmenter. Affectant 30 % de la population occidentale, elle est encore plus prédominante en Asie. On observe aussi une hausse de la myopie sévère (au-delà de 6 dioptries) à travers le monde.

La prévention de la myopie

Pour prévenir ce trouble de la vision chez l’enfant, il est conseillé de prendre des pauses fréquentes lors d’activités en vision rapprochée, afin de permettre aux yeux de se reposer.

Il est aussi crucial de veiller à ce que les écrans soient placés à une distance appropriée des yeux de l’enfant (au moins 30 cm) et de limiter autant que possible leur utilisation. C’est la même chose pour la lecture et les devoirs, il faut que les livres et les cahiers soient écartés de 30 cm minimum du visage.

Enfin, passer du temps à l’extérieur chaque jour et profiter de la lumière naturelle est essentiel. La lumière extérieure stimulerait la production de dopamine, un neurotransmetteur qui joue un rôle important dans la croissance de l’œil.

L’évolution et les complications possibles

En règle générale, la myopie de faible à modérée continue d’évoluer jusqu’à l’âge adulte, pour se stabiliser vers l’âge de 20-25 ans. Le risque de complications pour ces types de myopie est alors relativement faible.

La myopie forte (au-delà de 6 dioptries), appelée aussi myopie dégénérative, est une maladie évolutive qui peut entraîner certaines complications, du fait de l’élongation du globe oculaire au fil des ans.

Parmi les complications éventuelles de la myopie forte, on peut citer : le décollement de la rétine, le glaucome, la cataracte précoce ou encore l’hémorragie de la macula. C’est pour cette raison que la myopie forte nécessite des mises à jour régulières de la correction optique, ainsi qu’un suivi ophtalmologique régulier.

Le diagnostic et les examens complémentaires

C’est dans un cabinet d’ophtalmologie que la myopie est détectée à l’aide d’un bilan complet.

Le défaut de réfraction est mesuré par un autoréfractomètre et est confirmé par des tests optométriques subjectifs, tels que l’échelle de Monoyer, ainsi que par la proposition de différents types de verres correcteurs.

L’examen se poursuit par l’inspection de la surface oculaire et des structures internes de l’œil au biomicroscope (lampe à fente) afin de dépister d’éventuelles anomalies. Dans certains cas, notamment chez les jeunes enfants, un examen sous cycloplégie induite par des collyres spécifiques est réalisé pour confirmer la myopie en neutralisant temporairement l’accomodation.

La prise en charge de la myopie

Le traitement médical

Les lunettes et lentilles de contact

Cette amétropie se corrige efficacement à l’aide de lunettes aux verres concaves. Ces verres sont conçus pour être plus fins au centre, permettant la correction en vision de loin et le recul du point de focalisation sur la rétine. Le bord du verre présente une épaisseur proportionnelle au degré de myopie.

Les lentilles de contact, rigides ou souples, sont une autre solution efficace pour la correction de la myopie. Elles sont préférées par certaines personnes pour leur praticité et leur discrétion. Les lentilles nécessitent le respect strict des règles d’utilisation et un entretien régulier, afin d’éviter les risques d’irritation ou d’infection. La sécheresse oculaire réduit la tolérance aux lentilles.

Les méthodes alternatives

L’orthokératologie offre une solution intéressante dans la freination de la myopie. Cette technique implique le port nocturne de lentilles rigides, ce qui permet de remodeler l’épithélium cornéen (la couche superficielle de la cornée) grâce à la force exercée par les paupières.

Grâce à ces lentilles à port nocturne, le patient n’a plus besoin de porter de lunettes ou de lentilles la journée. C’est un moyen de freination de la myopie particulièrement intéressant chez le sujet jeune ayant une myopie évolutive, mais qui convient aussi à certains profils d’adultes.

D’autres méthodes ont également démontré leur efficacité pour freiner la myopie, telles que les lunettes ou les lentilles de freination myopique de jour, ou encore l’utilisation d’un collyre à base d’atropine à faible concentration.

 

Le traitement chirurgical

La chirurgie réfractive de la myopie est largement pratiquée à l’échelle mondiale. Elle permet de réduire la dépendance à un dispositif de correction et d’améliorer le confort optique au quotidien.

La technique la plus couramment utilisée dans la correction de la myopie est celle du laser, qui va sculter le centre de la cornée pour l’aplatir et ainsi diminuer sa puissance optique..

Le Lasik est reconnu comme la méthode laser de référence grâce à ses suites opératoires simples et sa récupération visuelle rapide. L’intervention se déroule en deux étapes : la formation d’un volet cornéen, puis l’utilisation d’un laser dans la profondeur de la cornée.

Dans le cas où l’opération par laser Lasik est contre-indiquée pour la correction de la myopie, en cas de cornée trop fine empêchant la création d’un volet par exemple, on se tourne alors vers la technique PKR, ou sa variante, la Trans-PKR. Ces procédures impliquent le retrait d’une partie de l’épithélium, ce qui prolonge la convalescence du fait de la régénération nécessaire du tissu cornéen superficiel.

Pour pouvoir bénéficier d’une chirurgie réfractive de la myopie, le patient doit avoir une vision stabilisée depuis au moins deux ans et doit avoir atteint l’âge de la majorité.

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Cette page a été redigée par le Docteur Godefroy Kaswin, chirurgien ophtalmologiste à Antony et spécialiste de la chirurgie réfractive et de la chirurgie de la cataracte.