Toute chirurgie réfractive doit impérativement être précédée d’un bilan préopératoire complet.
Cette étape essentielle permet de poser l’indication opératoire et de choisir la technique la plus adaptée au patient.
A quoi sert le bilan préopératoire en chirurgie réfractive?
Comme son nom l’indique, le bilan préopératoire intervient en amont d’une chirurgie réfractive afin de préparer l’intervention et limiter au maximum les risques de complication.
Il consiste en un recueil de plusieurs données cliniques pour :
- Retracer les habitudes de vie (dont la pratique sportive) et les contraintes professionnelles du patient, qui peuvent avoir une incidence sur l’indication et le choix de la technique opératoire.
- Évaluer très précisément le défaut visuel à corriger.
- Confirmer (ou au contraire infirmer) l’indication de la chirurgie : c’est lors du bilan préopératoire que d’éventuelles contre-indications sont détectées.
- Choisir la technique la plus pertinente au regard des troubles visuels et des éventuelles autres pathologies du patient. Par exemple, certaines personnes dont la cornée est très fine ne sont pas éligibles au Lasik.
- Déterminer quels sont les examens complémentaires à réaliser pour compléter le bilan.
C’est aussi lors du bilan préopératoire que le chirurgien donne au patient toutes les informations relatives à l’opération envisagée : bénéfices à en attendre, modalités chirurgicales, suites normales, effets secondaires, complications possibles, etc. Ce temps essentiel d’échange permet au patient de poser toutes les questions sur l’intervention.
Le bilan est donc un moment-clé du processus chirurgical : il pose les bases de l’intervention et conditionne en grande partie ses résultats.
Quel est le déroulé du bilan préopératoire ?
Certains examens incontournables sont réalisés pour tous les patients. D’autres ne sont envisagés que dans certains cas, par exemple lorsqu’il existe une pathologie particulière ou pour lever un doute.
Le bilan pré-opératoire se divise généralement en 3 étapes :
Bilan lors de la première consultation préopératoire de chirurgie réfractive au Centre Ophtalmologique d’Antony
Il permet de retracer précisément les caractéristiques de l’œil.
- L’autoréfractomètre évalue les capacités de l’œil à réfracter les rayons lumineux.
- La réfraction subjective détermine l’acuité visuelle avec et sans correction.
- La lampe à fente permet un examen microscopique des éléments qui composent l’œil (iris, sclère, cornée, cristallin, rétine, etc.).
- La détermination de l’œil dit « dominant » est importante quand une correction en monovision est envisagée (presbytie).
- La production de larmes est évaluée : c’est une donnée importante pour le choix de la chirurgie au laser.
Bilan de la cornée réalisé à la Clinique de la Vision
Il est systématique puisque la grande majorité des interventions de chirurgie réfractive consistent à corriger la forme de la cornée.
- La topographie cornéenne évalue très précisément la courbure et le relief de la cornée. Elle permet de détecter une éventuelle anomalie contre-indiquant la chirurgie, comme le kératocône.
- L’aberrométrie oculaire détecte les aberrations optiques, c’est-à-dire les modifications du front d’onde quand il traverse l’œil. Certaines d’entre elles contre-indiquent la chirurgie.
- La pachymétrie mesure l’épaisseur cornéenne : une cornée trop fine ou asymétrique contre-indique la chirurgie au Lasik.
Bilan lors de la seconde consultation au Centre Ophtalmologique d’Antony
C’est notamment à ce moment que l’ensemble des informations sur la technique opératoire, les modalités de l’intervention et les suites attendues sont données au patient.
Au cours de cette consultation sont réalisés :
- La Réfraction sous cycloplégie : il s’agit d’une mesure de l’acuité visuelle après instillation de collyres bloquant les mécanismes d’accommodation qui peuvent biaiser les résultats.
- Un Examen du fond d’œil dilaté.
En fonction de la situation de chaque patient et des contre-indications éventuellement détectées, d’autres examens pourront compléter le bilan initial.
Des examens complémentaires seront également réalisés quand la chirurgie consiste à poser un implant oculaire, afin de calculer le plus précisément possible sa puissance optique.