Face à une cataracte débutante, que faire ?

par | 11 septembre 2024

Cette actualité appartient aux catégories suivantes : Chirurgie de la cataracte

Environ 900 000 opérations de la cataracte ont lieu chaque année en France. C’est donc une pathologie oculaire très répandue, qui concerne près de la moitié des personnes de plus de 65 ans.

D’installation progressive, elle peut aboutir à la cécité si elle n’est pas traitée. Il est donc important de savoir comment réagir au mieux face à une cataracte débutante.

 

Comment reconnaître une cataracte débutante ?

Le cristallin est une lentille qui joue un rôle essentiel dans la réfraction des rayons lumineux. A l’état normal, il doit être transparent. Quand il devient opaque, le cristallin perd de son pouvoir réfractif : c’est l’apparition de la cataracte.

Dans l’immense majorité des cas, cette opacification est causée par le vieillissement naturel du cristallin. Les signes apparaissent progressivement, généralement à partir de la soixantaine. Mais ils peuvent être plus précoces, notamment en raison :

  • De certaines maladies.
  • De la prise d’un traitement médicamenteux.
  • D’un antécédent de traumatisme oculaire.

Il n’est pas toujours facile de repérer exactement le moment d’apparition d’une cataracte. En règle générale, elle se caractérise par un ensemble de signes, plus ou moins prononcés au départ, mais qui vont ensuite progressivement s’aggraver. Ces signes sont variables d’une personne à une autre mais ils consistent généralement en :

  • Une vision de plus en plus voilée.
  • Une perception perturbée des couleurs, qui paraissent ternes.
  • Des éblouissements plus fréquents, notamment la nuit, qui peuvent rendre la conduite automobile dangereuse.

 

Quel traitement possible lors de l’apparition de la cataracte ?

En règle générale, le patient supporte plutôt bien la cataracte lorsqu’elle est débutante puisque les symptômes ne sont pas très prononcés. La gêne peut être compensée par des astuces qui permettent d’atténuer les contrastes et d’améliorer les travaux de précision : jouer sur la luminosité ou porter des verres anti-reflets peut améliorer la situation.

En revanche, il n’existe aucun médicament susceptible de traiter la cataracte, ni de correction optique autre que celle des troubles visuels associés. Lorsque les signes de la cataracte évoluent et deviennent très gênants, la seule option possible est l’intervention chirurgicale.

La décision d’opérer est souvent prise quand la vie quotidienne du patient est affectée, sur un plan personnel et/ou professionnel. Dans tous les cas, elle doit faire l’objet d’une discussion avec le chirurgien, pour tenir compte de l’ensemble de la situation personnelle, professionnelle et médicale de la personne.

 

En quoi consiste l’opération de la cataracte ?

Cette intervention chirurgicale très courante consiste à remplacer le cristallin opacifié par une lentille artificielle transparente. Généralement réalisée en secteur ambulatoire, sous anesthésie locale, elle se déroule en plusieurs étapes.

Après incision de l’œil, le chirurgien aspire le cristallin naturel après l’avoir fragmenté. Par la même ouverture, il insère un cristallin artificiel qui corrige les défauts visuels du patient. Il peut donc s’agir d’implants multifocaux (correction de la vision de près et de loin), monofocaux (lorsqu’un seul trouble visuel est corrigé) ou torique (en correction de l’astigmatisme).

L’opération est le seul traitement qui existe pour la cataracte. Elle donne d’excellents résultats et permet aux patients de retrouver, à tout âge, une vision plus nette.

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